Virgule
Avant la tripartite

Xavier Bettel rencontrera les syndicats le 28 février

L’OGBL, le LCGB et la CGFP ont réclamé ce lundi une entrevue urgente avec le Premier ministre sur la question de l’adaptation du barème d’imposition avant la tripartite du 3 mars.

Plusieurs rencontres seront certainement nécessaires afin de parvenir à des compromis pour le prochain round tripartite.

Plusieurs rencontres seront certainement nécessaires afin de parvenir à des compromis pour le prochain round tripartite. © PHOTO: Alain Piron

Adapter le barème d’imposition par rapport à la hausse du coût de la vie, un aménagement devenu «indispensable aux yeux des organisations syndicales afin d’assurer le maintien du pouvoir d’achat des salariés et pensionnés».

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Selon eux, «sans ajustement du barème, ce pouvoir d’achat n’est compensé qu’au niveau du brut, alors qu’il continue à diminuer sur le net». Pour preuve, les syndicats avancent que «pour un salaire moyen, une tranche indiciaire de 2,5% brut représente seulement une augmentation nette de 1,75%». Ils estiment donc qu'il est «largement temps que cette augmentation de la pression fiscale rampante et cachée arrive à sa fin».

«Pour cette raison, l’OGBL, le LCGB et la CGFP ont demandé une entrevue urgente avec le Premier ministre avant la prochaine réunion du comité de coordination tripartite pour discuter des modalités concrètes d’une telle adaptation». Pour les trois syndicats, «ce sujet doit impérativement faire partie des discussions tripartites à venir».

Le Premier ministre les a entendus. Ce lundi soir, sur le réseau social Twitter, Xavier Bettel a indiqué qu'il rencontrerait séparément les partenaires sociaux le 28 février.

Une revendication phare

Nora Back le confiait déjà à Virgule la semaine dernière, l'adaptation du barème d'imposition à l'inflation est l'un des chevaux de bataille de longue date de l'OGBL, au même titre que l'index. «Ce sera une de nos revendications phares pour la tripartite», avait fait savoir la syndicaliste.

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Un avis partagé par Patrick Dury du LCGB, lequel rappelait que «si on veut faire des politiques sociales, on peut le faire par les impôts. L'index n'est pas là pour faire de la politique sociale». La CGFP abondait également dans ce sens, indiquant pour sa part que «la question très importante du barème adapté à l'inflation doit être tranchée lors de la prochaine tripartite».

Si l'on gage sans peine que les syndicats parviendront à se faire entendre, il est en revanche moins certain que leurs revendications rencontrent nécessairement un écho favorable.

Lundi, en effet, la ministre des Finances Yuriko Backes (DP) a déclaré sur RTL qu'il était irresponsable d'ajuster le barème des impôts pour refléter l'inflation. La mesure coûte plus d'un milliard d'euros et représente une charge pour les futurs budgets nationaux, a-t-elle indiqué.

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