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Les tunnels resteront limités à 90 km/h

Pas question de revenir sur la vitesse maximale autorisée dans les ouvrages souterrains. Zone à risque d'accidents, les tunnels sont aussi des sites difficiles d'intervention pour les secours routiers.

A lui seul, le tunnel de Markusberg, sur l'A13, a été le cadre de cinq accidents graves en sept ans.

A lui seul, le tunnel de Markusberg, sur l'A13, a été le cadre de cinq accidents graves en sept ans. © PHOTO: Marc Schoentgen

Patrick Jacquemot

Dans son dernier rapport sur l'accidentologie au Luxembourg, le ministère de la Mobilité pointait du doigt la dangerosité des routes de campagne. Mais les tunnels autoroutiers constituent aussi des zones accidentogènes. Le ministre de la Mobilité, François Bausch (Déi Gréng) vient de donner les détails : depuis 2012, les tunnels ont été le cadre de 224 accidents de la circulation. Aussi, pas question pour l'administration de relâcher la vigilance.

Sur la douzaine de tunnels autoroutiers du pays, celui de Markusberg (sur l'A13) préoccupe les autorités. Aussi, voilà quelques mois déjà, le ministre avait fait part de son intention d'implanter un radar-tronçon sur le site. A l'image de ce qui est déjà en fonction sur la N11 depuis décembre 2019 entre Waldhof et Gonderange, le dispositif vient d'être confirmé ce lundi dans une réponse parlementaire.

Le top 3 des tunnels

A classer les tunnels autoroutiers du pays, en fonction de leur accidentologie, le palmarès est le suivant, depuis 2012: - Tunnels de l'A7 avec six accidents graves dont le dernier, à hauteur du Gousselerbierg en juillet 2020, a causé la mort de deux personnes; - Tunnel de Markusberg sur l'A13 : trois accidents graves ; - Tunnels sur l'A1 avec trois accidents graves.

Considéré comme un point noir, l'ouvrage de Markusberg a en effet déjà enregistré 15 accidents en sept ans, «dont trois graves». La route étant en légère descente vers la vallée de la Moselle, certains automobilistes ont parfois le pied un peu leste à cet endroit, et dépassent trop souvent la limitation. D'où la volonté de contrôler l'allure sur les 1,5 km de traversée souterraine de l'autoroute de la Sarre. Le ministre ne se hasarde toutefois pas à évoquer une date de mise en service.

Dans sa réponse au député Marc Goergen (Pirate), le ministre Bausch rappelle aussi combien, en cas d'accident de la route, l'intervention des secours est délicate dans un tunnel. Du fait de l'étroitesse de la voirie autant que du manque de voies d'évacuation. Les équipes du CGDIS ne manquent toutefois pas de s'entraîner régulièrement dans cet environnement si particulier.

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