Lucien Thiel: "Ouvrir la politique nationale aux étrangers, pourquoi pas"
Alors que seulement 10% des étrangers qui pourraient le faire se sont inscrits sur les listes électorales en vue du prochain scrutin communal, le président du groupe parlementaire du CSV, Lucien Thiel, évoque l'importance du vote des étrangers dans la vie politique luxembourgeoise.
© PHOTO: Gerry Huberty
Alors que seulement 10% des étrangers qui pourraient le faire se sont inscrits sur les listes électorales en vue du prochain scrutin communal, le président du groupe parlementaire du CSV, Lucien Thiel, évoque l'importance du vote des étrangers dans la vie politique luxembourgeoise.
Vous participez jeudi à une soirée d'information sur les élections communales qui sera entièrement en anglais. C'est important pour vous d'aller à la rencontre de ces électeurs potentiels?
Oui, bien sûr. Dans une société démocratique, les forces doivent être réparties de façon à ce qu'elles reflètent cette société. Or, avant la nouvelle loi, on était dans un système où une minorité décidait pour la majorité. C'était normal qu'on ouvre la politique aux étrangers. D'ailleurs, aujourd'hui, parler d'"étrangers" n'a plus de sens, c'est périmé. On connaît une migration continue et c'est grâce à cela qu'on a construit un Etat qui ne se porte pas si mal...
Ouvrir la politique nationale aux étrangers, vous seriez pour?
Pourquoi pas. Je suis d'avis que si on habite quelque part, on doit pouvoir s'impliquer dans tous les aspects de la vie du pays, y compris dans la sphère politique. Ouvrir les élections communales aux étrangers, c'était un premier pas.
Beaucoup d'étrangers disent vouloir s'inscrire pour voter aux communales mais regrettent cependant de ne pas disposer d'informations sur les candidats et les partis dans une langue qui leur soit compréhensible.
Oui, le problème linguistique se posera toujours. Il y a tant de nationalités représentées dans le pays. Mais on ne peut pas d'un côté inviter les étrangers à voter et de l'autre ne pas communiquer en plusieurs langues! Au CSV-Stad, on a traduit notre programme en français, en anglais et en portugais, pour mobiliser ces électeurs.