"Mangen Constructions" en faillite
Rien ne va plus chez Mangen Constructions! La société a déposé le bilan ce mardi et le tribunal pourrait la déclarer en faillite dès mercredi. Les ouvriers, dépités, se sont réunis dans les locaux du LCGB mardi matin pour tenter d'y voir plus clair par rapport à leur avenir.
225 personnes, soit la quasi-totalité des employés de chez Mangen, sont concernées par la faillite. La plupart sont frustrés et ne savent pas ce qui les attend. "Je dois trouver un nouvel emploi et ça ne va pas être facile", explique un ouvrier.
Certains employés n'étaient pas dupes, pourtant, et ont senti le vent tourner il y a quelque temps déjà. "Notre salaire ne tombait plus à temps depuis quelques mois et le matériel de construction venait à manquer sur les chantiers", explique un autre ouvrier.
Lors de la réunion d'information, les salariés de Mangen Constructions ont appris que puisque la société a déposé le bilan, ils ont droit à une prime de faillite de maximum 10.800 euros net, en plus des derniers salaires qui leur sont dus.
Le LCGB et l'OGB-L déçus des discussions avec le ministère de l'Economie
Les syndicats LCGB et OGB-L sont déçus par l'attitude du ministère de l'Economie à l'égard de Mangen Constructions. "Nous avons eu l'impression que le ministère ne montrait que très peu d'intérêt pour Mangen", explique Jean-Luc De Matteis, secrétaire de l'OGB-L, "et pour cause, nous avons dû demander plusieurs fois rendez-vous avant d'en décrocher un".
De son côté, le ministre de l'Economie Etienne Schneider renvoie la responsabilité de l'échec aux propriétaires de Mangen. "Le ministère a tout essayé pour éviter cette faillite", a-t-il assuré mardi, "les deux propriétaires n'ont jamais fait de demande d'entrevue avec le ministère".
Etienne Schneider met en avant la mauvaise volonté des propriétaires: ils n'ont pas voulu s'engager à hauteur de deux millions d'euros, ce qui aurait permis de convaincre les banques de les soutenir. "Cette société a grandi trop vite, elle n'avait pas suffisamment de fonds propres", déplore le ministre.
Quid de l'avenir des salariés?
Le gros point d'interrogation dans toute cette histoire repose sur l'avenir des ouvriers. Si le secteur du bâtiment se porte plutôt bien, ce ne sera pourtant pas facile de retrouver un travail par les temps qui courent, d'après Jean-Paul Fischer (LCGB). "Tous les employés de Socimmo n'ont pas encore retrouvé un emploi", précise-t-il.
Mangen Constructions a dû déclarer faillite, malgré le fait que le carnet de commandes était plein. Une des raisons du dépôt de bilan: des retards dans le paiement des factures.