Médecin référent: pour revaloriser la médecine générale
L'association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) a reprécisé ce jeudi l'importance d'un médecin référent. Prévue par la réforme de la Santé, cette fonction tarde pourtant à être mise en place.
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L'association des médecins et médecins-dentistes (AMMD) a reprécisé ce jeudi l'importance d'un médecin référent. Prévue par la réforme de la Santé, cette fonction tarde pourtant à être mise en place.
"Le médecin référent est un moyen de revaloriser la fonction de médecin généraliste", explique le Dr Claude Schummer, secrétaire général de l'AMMD, "la médecine générale est en perte de vitesse au Luxembourg. Nous comptons 0,8 généraliste pour 1.000 habitants, ce qui est peu".
Autre avantage du médecin référent d'après l'AMMD: une prise en charge plus ciblée. "Grâce au dossier du patient, les traitements seront plus ciblés puisque le médecin référent saura chez quel spécialiste envoyer son patient", poursuit Claude Schummer.
Même son de cloche pour les pédiatres où le fait d'avoir un médecin référent évitera bien des agréments aux parents qui ont tendance à courir aux urgences dès que leur progéniture a un rhume. "Le pédiatre référent sera en quelque sorte l'avocat de la santé de l'enfant, son cordon de sécurité et un guide de proximité", souligne le Dr Fernand Pauly, président de la société luxembourgeoise de pédiatrie.
L'AMMD espère que le médecin référent sera introduit après la prochaine quadripartite au printemps
Le principe du médecin référent est simple: le patient choisit lui-même son médecin à qu'il demande devenir son référent. Ce docteur peut être son médecin traitant ou pas.
"Tout comme le patient a carte blanche pour choisir son référent, le médecin a le droit de refuser la tâche, mais sous certaines conditions", explique Claude Schummer, "le choix ne se fait pas à la carte. Soit il décide d'être médecin référent et il accepte toutes les demandes, soit il refuse et il continue son métier normalement".
Une fois le médecin choisi, le patient établit avec lui et en toute confiance son dossier médical en fonction des éléments qu'il veut bien lui fournir. Si le patient est d'accord, le médecin référent pourra transférer ces données de manière anonyme à la direction de la Santé pour établir un programme de prévention.
Pour l'instant aucune date n'est encore tombée quant à l'introduction du médecin référent. L'AMMD et la CNS doivent encore se mettre d'accord sur la tarification de la fonction. L'association espère que la situation se sera éclaircie d'ici la prochaine quadripartite en mai.