Politmonitor: Nicolas Schmit chute dans le sondage
L'affaire Schmit a laissé des traces. Tel est le fait marquant du dernier sondage TNS-ILRES «Politmonitor» réalisé pour le Luxemburger Wort et RTL. Le ministre du Travail en est le grand perdant, tandis qu'en tête de classement le trio des trois ministres les plus appréciés ne change pas avec, dans l'ordre, Jean-Claude Juncker suivi de Jean Asselborn et Claude Wiseler.
Jean-Claude Juncker lorsqu'il a défendu Nicolas Schmit face à l'opposition qui réclamait sa démission © PHOTO: Marc Wilwert
L'affaire Schmit a laissé des traces. Tel est le fait marquant du dernier sondage TNS-ILRES «Politmonitor» réalisé pour le Luxemburger Wort et RTL.
Le ministre du Travail en est le grand perdant, tandis qu'en tête de classement le trio des trois ministres les plus appréciés ne change pas avec, dans l'ordre, Jean-Claude Juncker suivi de Jean Asselborn et Claude Wiseler.
L'affaire Schmit resurgit
Même si elle remonte déjà à janvier, l'affaire Nicolas Schmit, est restée dans les mémoires. Pour rappel, le fils du ministre avait été convoqué au commissariat pour outrage à agent suite à un contrôle de police.
Nicolas Schmit a accompagné son fils et a été accusé par la suite d'avoir d'avoir voulu intimider la policière rédigeant le rapport de police.
Nicolas Schmit dernier du classement
Parlant de «divergences d'interprétations», Jean-Claude Juncker avait défendu son ministre à la Chambre des députés où les trois partis d'opposition DP, Déi Gréng et ADR réclamaient sa démission. Résultat: la cote de popularité de Nicolas Schmit est en chute libre.
Il n'y plus que 35 % des électeurs interrogés qui le trouvent «sympathique» contre encore 53 % en octobre 2010. Le ministre se retrouve ainsi en dernière position, derrière Jean-Marie Halsdorf (44 %) et Octavie Modert (39 %) qui occupaient les dernières places lors du précédent sondage en octobre.
Une méfiance qui concerne aussi les compétences du ministre
Mais ce recul se traduit aussi sur les compétences attribuées aux politiciens. Alors qu'en octobre 2010, 61 % des électeurs interrogés étaient convaincus des compétences du ministre, ils ne sont désormais plus que 45 %. De la septième place, Nicolas Schmit a chuté à la douzième. En effet, il n'y plus que 45 % des 928 électeurs interrogés entre le 11 et le 23 mai qui ont confiance en les compétences du ministre.
Jean-Claude Juncker toujours en tête
En tête du classement, il n'y a guère eu de changement avec Jean-Claude Juncker confortablement logé en pôle position: 78 % de personnes interrogées le trouvent sympathiques. L'écart se réduit toutefois face à Jean Asselborn qui, en grapillant un point, n'est plus qu'à 4 % du premier ministre.
Le Premier ministre et le vice-premier ministre sont suivis par Claude Wiseler (65 %), devançant lui-même Françoise-Hetto Gaasch (61 %), à égalité avec Jeannot Krecké. Luc Frieden ne pointe lui qu'en sixième position (58 %).
Luc Frieden aimé pour ses compétences, moins pour sa sympathie
Derrière ces sympathies se cache un deuxième classement reprenant les compétences accordées aux différents ministres. Si cette liste est à nouveau dominée par Jean-Claude Juncker (avec 89 % des électeurs interrogés le jugeant compétant), Luc Frieden pointe ici en deuxième position (avec 78 %), devançant Jean Asselborn et Jeannot Krecké.
Claude Wiseler n'est lui plus alors qu'en cinquième position, tandis qu'il faut même aller jusqu'en dixième position pour retrouver Françoise Hetto-Gaasch.
Tous ne veulent pas d'un ministre pour voisin
Outre Nicolas Schmit, les ministres Jean-Marie Halsdorf et Mady Delvaux ont chuté, en terme de compétence accordée. Le ministre CSV baisse de 49 % à 45 %, tandis que la ministre LSAP chute de 49 % à 42 %. Ce qui leur assure tout de même encore une confortable avance sur Octavie Modert qui ferme le classement avec 36 % des électeurs la jugeant compétente.
Bref, on note pour certains ministres une forte différence entre «sympathie» et «compétence». Ou autrement dit, tous ne voudraient pas d'un ministre pour voisin.