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Prison requise pour les fraudeurs de l'ADEM

Le 19 mars, le tribunal rendra son verdict dans le procès contre un quadragénaire et deux complices qui auraient détourné plus de 93.000 euros des caisses de l'Agence pour l'emploi.

En quelques mois, un salarié avait réussi à détourner l'argent pour son compte et deux de ses relations.

En quelques mois, un salarié avait réussi à détourner l'argent pour son compte et deux de ses relations. © PHOTO: Pierre Matgé

(pj) «Ce qui me dérange particulièrement dans cette affaire, c'est l'attitude des accusés.» Mardi, le représentant du ministère public a eu la dent dure quand il s'est agi pour lui de réclamer les sanctions contre les trois personnes face à lui. Pour le trio soupçonné d'avoir participé au détournement de 93.000€ des caisses de l'Agence pour le développement de l'emploi, des peines de prison ont été réclamées.

Le principal mis en cause, Patrick A., avait été détaché à l'ADEM par une société privée. Depuis son poste, il aurait organisé l'escroquerie en s'appuyant sur des demandes d'indemnisation formulées par de «vrais» chômeurs. S'il a reconnu les faits face aux enquêteurs, ses supposés complices, Davide M. et Edin A., sont restés bien plus vagues sur leur rôle dans l'affaire. N'évoquant plus cette fois face aux juges le fait que Patrick A. ait pu les mettre sous pression avec une arme à feu dans son bureau de l'ADEM pour qu'ils coopèrent; fait qu'ils avaient évoqué en audition.

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Hier, l'avocat de l'auteur présumé a évoqué la période difficile que traversait son client au moment des faits. Dépressif après un divorce difficile, déstabilisé, l'homme s'était retrouvé en difficulté financière. Pour sa défense, il a aussi été souligné que Patrick A. avait délibérément fait en sorte que l'affaire soit découverte en transférant de l'argent sur un compte inadéquat dont la limite avait été dépassée par ce flux d'argent inattendu.

De fait, la banque avait prévenu l'ADEM qui a alors découvert le système mis en place. Sans condamnation antérieure, Patrick A a déjà commencé à rembourser l'argent détourné.

Prison et amendes

Pas de quoi émouvoir toutefois le ministère public qui a exigé contre lui une peine de prison de 18 mois et une amende. L'exécution de la peine de prison pourrait être suspendue sous réserve de remboursements réguliers à l'issue d'une période de probation. Quant aux complices, la Justice devra se prononcer là aussi sur un possible passage en prison. Dix mois d'emprisonnement ont été réclamés contre Davide M., et neuf mois à l'encontre d'Edin A. Le tout assorti d'une amende pour les deux.

Le verdict de la cour sera rendu le jeudi 19 mars.

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