Quand la Schueberfouer fait place nette
Dès 5h du matin durant la fête foraine, les équipes de nettoyage de la Ville interviennent pour débarrasser le site du Glacis de tous les détritus laissés par les visiteurs. Mais l'événement permet aussi l'organisation d'une collecte sélective massive des déchets des forains.
Seize agents ont en charge le nettoyage quotidien des 4 hectares de la fête foraine. © PHOTO: Guy Jallay
Quand il parle de la Schueberfouer, l'échevin Patrick Goldschmidt (DP), évoque volontiers «un quartier qui naît, qui vit et qui part». Et qui dit quartier, dit forcément passage du service «Hygiène» de la Ville de Luxembourg. Il ne peut guère en être autrement pour un site qui, jusqu'au 11 septembre doit accueillir près de deux millions de personnes, voit travailler plus de 500 salariés par jour et compte plus de restaurants et buvettes que de manèges.
Pour s'occuper du champ du Glacis et ses environs, le département «Nettoyage» mise sur deux équipes. Soit un total de seize agents, du lundi au dimanche durant les trois semaines de fête foraine.
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C'est qu'il en faut des bras pour nettoyer le site, vider les cendriers, changer les sacs poubelles avant l’arrivée des premiers visiteurs. De 5h à midi, les allées deviennent ainsi le royaume des balais et des personnels d'entretien à la chasse des papiers gras, tickets égarés, canettes délaissées et autres mégots au sol.
Du classique pour un tel événement, sauf que depuis plusieurs années, la capitale et les forains se sont engagés dans le tri des déchets. L'ensemble des 231 établissements ont ainsi accès à des bacs spécialement dédiés.
Quatre couleurs pour quatre usages: les poubelles brunes sont destinées à recevoir les déchets biodégradables (essentiellement les restes de nourriture); les bacs verts attendent le verre, les containers bleus sont destinés au papier. Et les rouges alors? Ces poubelles accueilleront, elles, les déchets résiduels en mélange.
Par ailleurs, plus de 900 sacs «Valorlux» de 120 litres sont également distribués aux forains, toujours en vue d'un tri distinct des déchets.
Et le système fonctionne. Bien même puisque pour l'édition 2018, la collecte sélective aura permis de collecter 56 tonnes de verre, 14 tonnes de papier, 9,5 tonnes de déchets biodégradables mais aussi 204 tonnes de déchets résiduels en mélange ou encore 4.750 litres d'huiles végétales.
Loin d'être anecdotique, le ramassage des mégots de cigarettes dans les «voting bins» porte lui aussi ses fruits. En glissant leurs cigarettes dans l'une ou l'autre des deux cases proposées par les bornes, les fumeurs ont bien agi. Un mégot jeté à terre constituant autant une pollution visuelle que pour l'environnement.
Pour l'heure, la Ville ne peut qu'encourager les exploitants de stands de boissons et de nourriture ainsi que les restaurateurs à recourir le plus possible à de la vaisselle et des couverts réutilisables. Mais la situation a de fortes chances d'évoluer.
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Transposition nationale
Suite à la directive européenne sur l’interdiction des plastiques à usage unique du 5 juin 2019, les services de la capitale attendent la transposition du texte au niveau national. Sitôt cette nouvelle base légale lancée, la collectivité pourra prendre davantage de mesures en matière de respect de l’environnement à l’occasion de la Schueberfouer.
Elle fera alors de même pour l'ensemble des autres événements organisés sur l’espace public avec, par exemple, la mise en vente de gobelets réutilisables.