Serge Wilmes répond aux critiques des Verts
Le premier échevin n'a pas mâché ses mots et a répondu coup sur coup aux critiques des écologistes de la capitale.
Pour le premier échevin, les écologistes doivent être cohérents dans leurs revendications. © PHOTO: Gerry Huberty
Les critiques des Verts de la capitale formulées ce lundi passent mal à l'hôtel de ville. Lors d'une conférence de presse, ils ont reproché à la majorité actuelle DP-CSV le manque de verdure à Luxembourg-ville. François Benoy, tête de liste des écologistes pour les prochaines élections communales pour devenir bourgmestre de la capitale, a ainsi réclamé au micro de RTL «plus de vert» dans les quartiers de la ville.
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Lors du premier citybreakfast de la rentrée ce mercredi, point mensuel avec la presse, Serge Wilmes (CSV) n'a pas mâché ses mots en répondant aux écologistes. Le premier échevin, également candidat pour occuper la première fonction à l'hôtel de ville l'année prochaine, a tout d'abord tenu à rappeler que la capitale est «végétalisée à 68%».
Le rôle des espaces publics
Mais la Ville ne compte pas s'arrêter là, a prévenu Serge Wilmes en citant quelques projets: «Nous voulons que la Ville soit plus verte avec le nouveau parc de 16 hectares à Gasperich et la transformation du stade Josy Barthel en parc public dans les prochaines années». L'élu du CSV a également mentionné le projet d'un écoquartier à Hollerich ou encore celui de la renaturation de la vallée de la Pétrusse.
Serge Wilmes se dit aussi en faveur de davantage d'espaces publics au sein de la Ville, mais il indique également que chaque espace public a également une fonction particulière. «A la gare, la place des Martyrs remplit la fonction de parc, puis il y a la place de Paris qui est la seule à pouvoir faire se rencontrer les habitants dans le quartier et où on peut organiser des événements. Une ville vit aussi de la mixité de ces espaces qui n'ont pas tous la même fonction. Mais cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas avoir une réflexion sur les places très minéralisées pour les rendre plus vertes », a expliqué l'élu du CSV. Ce dernier a fait remarquer que le collège échevinal a d'ailleurs décidé cet été de s'emparer de ce sujet.
Si les Verts nous font des reproches, ils doivent être aussi cohérents avec eux-mêmes
«On peut faire évoluer la place Guillaume et la place de Paris, parce qu'il y a du potentiel, nous ne sommes pas sourds», a appuyé Serge Wilmes. Si l'aménagement de la place de Paris s'est fait sur la base d'une consultation citoyenne, le premier échevin ne se dit pas fermé à faire évoluer ce compris.
«Chaque acteur doit prendre ses responsabilités»
«Si les Verts nous font des reproches, ils doivent être aussi cohérents avec eux-mêmes. Ce parti est quand même en charge par le biais de son ministre de la Mobilité et des Travaux publics de plusieurs espaces en ville comme la place de l'Europe ou la place de la Gare», n'a pas manqué de lancer Serge Wilmes. L'ancienne gare routière de la gare transformée actuellement est perçue comme «inacceptable» par Serge Wilmes.
Ce dernier explique qu'avec la bourgmestre, ils «tendent la main depuis deux ans au ministre et aux CFL pour mettre en place une consultation citoyenne et pour faire évoluer cette place». Lors du citybreakfast, Lydie Polfer (DP) a décrit cette place comme «déplorable» et a appelé à ce que chacun se mette autour de la table. La bourgmestre a déclaré avoir sollicité dans un courrier les CFL à ce sujet au printemps, mais qu'ils ont esquivé cette invitation au dialogue. Comme son premier échevin, elle appelle les Verts à d'abord «balayer devant leur porte» en citant la place de la Gare.
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Serge Wilmes a également mentionné le boulevard de Kyiv qui a fait polémique à cause du manque d'arbres ou encore la place de Constitution appartenant à l'Etat. «Pour cette place, il y a eu deux concours de projets de la Ville et de l'Etat. Celui de l'Etat prévoit d'enlever les arbres, mais pour Lydie Polfer et moi il n'en est pas question, nous sommes pour que cette place reste ouverte vers la ville avec un ascenseur pour relier la vallée de la Pétrusse. Pour l'instant le projet est encore en suspens. Et maintenant, les écologistes revendiquent une place très verte avec de la pelouse.» Serge Wilmes ne se dit toutefois pas étonné par les critiques des écologistes pour se faire connaître par l'opinion publique avant les élections communales en juin prochain.
«Chaque acteur doit prendre ses responsabilités, il ne suffit pas de parler d'un vent nouveau, parce que si on regarde de plus près il ne s'agit que d'une petite brise chaude». Une pique adressée directement au camp du candidat François Benoy dont le slogan de campagne promet un «vent nouveau». Le ton est donné. Les neuf prochains mois avant le scrutin des communales ne manqueront à coup sûr pas de piments entre les différents candidats pour remporter le siège suprême de l'hôtel de ville.