Seulement six cas de variant brésilien détectés
Jusqu'à présent peu repérée dans les analyses du Laboratoire national de santé, la souche sud-américaine du covid a pris un peu plus d'importance la semaine passée au Luxembourg.
Le LNS a réussi à séquencer 30% des tests positifs au covid repérés entre le 5 et le 11 avril. © PHOTO: AFP
Trop tôt encore pour sonner l'alerte générale. Mais alors que nombre de pays européens tremblent face à la montée en puissance du variant brésilien sur leur territoire, le Grand-Duché reste quelque peu épargné. Ainsi, la souche P1 (jugée plus contagieuse et plus dangereuse) ne représentait que six des 529 échantillons positifs au virus analysés par les équipes du Laboratoire national de santé (LNS), entre le 5 et le 11 avril dernier. Dans son dernier rapport, publié ce jeudi, le laboratoire précise que ce sont au total neuf cas qui ont été officiellement détectés depuis le début de l'année au Luxembourg.
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Reste que le variant britannique reste toujours le plus virulent parmi la population infectée. En progression par rapport à la semaine précédente, la semaine passée, il a pu être repéré dans 74% des tests traités par le LNS. Cela alors que la déclinaison sud-africaine du virus (largement majoritaire dans la région Grand Est frontalière) concerne 19,4% des infections au pays.
Si les autorités de santé luxembourgeoises sont particulièrement attentives aux résultats des séquençages réalisés par le LNS, c'est que la présence ou l'importance de tel variant peut avoir une influence majeure sur l'efficacité de la campagne vaccinale en cours. Débutée le 28 décembre, celle-ci a déjà permis l'injection de 141.352 doses anti-covid. Si les quatre sérums autorisés par l'Agence européenne des médicaments restent employés (y compris les formules controversées Johnson & Johnson ou AstraZeneca), les équipes médicales savent que certains vaccins sont plus ou moins performants pour contrecarrer tel ou tel variant.
En effet, dans le cas du variant brésilien, il apparaît que la mutation du virus échappe à la réponse immunitaire de la plupart des formules développées par les laboratoires pharmaceutiques. Autrement dit les injections n'auraient que peu d'impact sur son caractère de nuisance pour la santé des personnes infectées. A titre de précaution, mercredi, la France a d'ailleurs suspendu toute arrivée de vols en provenance du Brésil, de crainte de voir le variant être importé plus encore sur son sol.