Si Luxembourg m'était contée... en BD
Neuf cerveaux, dix-huit mains se sont mis au service d'une bande dessinée dont le décor unique tient entre les murs des fortifications de la capitale. Un voyage en bulles luxembourgeoises entre passé et présent, imaginaire et réalité.
Le décor est d'hier mais si familier aux habitués du Pfaffenthal d'aujourd'hui.
(pj avec Marc Thill) A défaut d'avoir reçu beaucoup de touristes cette année, les vestiges de la forteresse de Luxembourg sont toutefois sous les projecteurs en cette fin 2020. Et tout le mérite en revient à une BD qui plonge dans les rues étroites de la capitale le long des hautes murailles qui la ceinturent. Fortific(a)tions est ainsi le fruit d'un travail collectif : six illustrateurs et trois scénaristes ayant planché sur cette bande dessinée.
L'ouvrage parait juste pour le 25e anniversaire de l'inscription des fortifications et de la vieille ville de Luxembourg par l'Unesco à la liste des sites du «patrimoine mondial». Sous la direction de l'historienne Marie-Paule Jungblut, les illustrateurs Marc Angel, Marion Dengler, Andy Genen, Antoine Grimée, Sabrina Kaufmann et Pascale Velleine, ainsi que les scénaristes Lucien Czuga, John Rech et Jean-Louis Schlesser, ont ainsi rassemblé des histoires et des épisodes relatifs à ce pan d'histoire du Grand-Duché. Chacun selon son imaginaire et son trait.
Entre récits et témoignages d'une ancienne réalité et rêves, chaque épisode donne une autre image de la capitale. Tout comme chaque récit fait la part belle aux clins d’œil à certains moments historiques ou créations propres au Luxembourg. Ici, on s'inspire de l'histoire Petit Destin signée, en 1930 par Joseph Junck; là il est question d'un crime ayant effectivement eu lieu en 1665; plus loin l'ambiance romantique et la présence de la garnison prussienne n'est pas sans rappeler l'ambiance de l'opérette, de Dicks, d'Mumm Séis.