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Sur les hauteurs du Royal Hamilius

Le chantier titanesque du centre-ville s'achève, six mois avant l'ouverture officielle des commerces. Découvrez, en avant-première, l'intérieur des locaux qui surplombent la capitale luxembourgeoise.

© PHOTO: Guy Jallay

Sophie Wiessler

Après trois ans de travaux, les grues du boulevard Royal au centre-ville de Luxembourg vont enfin disparaître. Le projet Royal-Hamilius, entamé en 2010 par la Ville et dont le premier coup de pelle a été donné en 2015, touche à sa fin.

Une ouverture au grand public est prévue pour la fin de l'année 2019. Une vraie «fierté» pour le directeur général de Codic, Vincent Beck, en charge du chantier, qui félicite ses équipes d'avoir pu livrer un tel produit «dans les temps impartis».

Avant les dernières finitions, rendez-vous était donné à la presse vendredi matin pour une dernière visite du chantier avant son ouverture. Casque sur la tête, gilet jaune et chaussures de sécurité étaient de rigueur pour découvrir les locaux en avant-première.

Aucune interruption du trafic en ville

Sous le beau soleil de ce vendredi, le Royal-Hamilius et ses 60.000 mètres carrés de plancher font office de titan devant l'ancien Hôtel des Postes.

Environ 140 ouvriers tournaient chaque jour en moyenne sur ce chantier, totalisant pas moins de 550.000 heures de travail. Tout ceci, «sans interrompre la circulation en centre-ville», tient à souligner Vincent Beck, feuilles en main et casque visé sur la tête.

«C'était l'un des points importants du cahier des charges de la ville et cela a nécessité bien des exploits souterrains cachés», ajoute-t-il en riant. De nombreux tunnels ont en effet été aménagés afin de faciliter la mise en place du chantier au cœur de la capitale.

Si le planning respecté est la première des satisfactions du groupe, la seconde est de n'avoir eu à compter aucun accident grave sur le chantier en plus de trois ans de travaux. Seul un ouvrier s'est en effet retrouvé avec un dos bloqué en avril 2018.

Cinq étages pour les Galeries Lafayette

Ces hommes vont peu à peu vider les lieux pour faire place aux structures qui doivent ouvrir leurs portes entre la fin de l'année 2019 et le début de l'année 2020. Parmi elles, la grande fierté de Codic est une enseigne française: les Galeries Lafayette. «On ne pouvait pas rêver mieux, nous sommes extrêmement satisfaits», poursuit le directeur général de la société.

Et le grand jeu a été sorti pour les accueillir: les Galeries disposent de 6.800 mètres carrés, compris sur cinq étages. «Les Galeries Lafayette ne vont que dans des endroits prestigieux et le Royal-Hamilius a fait ses preuves», souligne Vincent Beck.

Aux oubliettes Inno Galeria, la première enseigne qui devait s'installer dans les locaux et qui a fait faux bond, place à l'élégance à la française.

Et à une vue incroyable du haut du cinquième étage, qui surplombe le boulevard Royal. «Nous avons littéralement la ville à nos pieds», glisse en souriant une employée de Codic sur place.

Une terrasse inédite de 2.000 mètres carrés

Mais le clou du spectacle se situe juste au-dessus des Galeries. S'il faut grimper encore un peu sous la chaleur du soleil, le spectacle qui suit en vaut clairement la chandelle. Le dernier étage du centre commercial accueille en effet un restaurant péruvien, le «Manko», qui s'ouvre sur une terrasse de près de 2.000 mètres carrés.

Un rooftop totalement inédit au Luxembourg, qui sera ouvert au public en accès libre durant les horaires d'ouverture des magasins. «Cette terrasse permettra à tous de siroter un verre sous les belles nuits d'été. Nous espérons que ce lieu devienne très vite le rendez-vous préféré des Luxembourgeois», s'enthousiasme le directeur général de Codic.

Outre les Galeries et le restaurant, 16 autres enseignes ouvriront leurs portes au sein du Royal-Hamilius, dont la Fnac et le supermarché Delhaize. Il reste encore à ce jour 3.600 mètres carrés de surface disponibles et «une vingtaine de logements» sur les 60 à pourvoir. Le parking de 628 places est lui déjà accessible au public depuis le 27 septembre 2018.

Les grues vont rapidement laisser place aux pelleteuses pour les travaux relatifs au tramway, qui aura son arrêt «Hamilius» d'ici fin 2020. «Peut-être vont-elles manquer aux Luxembourgeois après tout ce temps?», plaisante Vincent Beck, en clôturant la visite de ce chantier, qui aura définitivement métamorphosé la place «Aldringen».

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