Un nouveau radar contre l'insécurité routière
Installé sur la Nationale 11 entre Waldhof et Gonderange, le premier radar-tronçon du pays flashera dès lundi. Un outil nouvelle génération qui vient compléter le dispositif déjà en place et grâce auquel le gouvernement entend bien réduire le nombre de morts sur les routes.
L'avertissement taxé pour non-respect de la limitation peut aller de 49 euros à 145 euros. © PHOTO: Gerry Huberty
Les automobilistes vont devoir lever le pied. Si le lancement du premier radar-tronçon du pays a été retardé par la crise sanitaire, il entrera finalement en service le 15 juin après huit mois de tests. Autrement dit, dès lundi prochain, plus question pour les voitures de dépasser les 90km/h autorisés sur la rectiligne Nationale 11 entre Waldhof et Gonderange au risque de recevoir un avertissement taxé.
Et avec cette nouvelle génération de radar, oubliez le coup de frein à la vue de la colonne grise. Car contrairement aux radars classiques, les radars-tronçons ne mesurent pas seulement la vitesse en un point précis, mais la vitesse moyenne sur une plus ou moins longue distance. Concrètement, à l’entrée comme à la sortie du tronçon, le véhicule est identifié par sa plaque d’immatriculation. Si le conducteur dépasse la limite autorisée, une photo est déclenchée et transmise à la centrale du Centre de contrôle et sanctions automatisés.
© PHOTO: Ministère de la Mobilité
Ce nouveau système vient ainsi compléter le dispositif déjà en place composé de 24 radars fixes, cinq radars mobiles et deux radars chantier. Au total, 32 radars sont désormais en service sur les routes du Grand-Duché depuis les premières installations en 2016.
Un réseau qui devrait d'ailleurs s'accroître dans les années à venir. Lundi, François Bausch (Déi Gréng) a aussi réitéré sa volonté d’installer des radars de feux rouges, que ce soit dans la capitale ou en dehors. Le premier projet pilote situé place de l’Étoile flashera dès janvier prochain au plus tard. Sa mise en service sera suivie par l'installation de deux autres radars de feux à Hollerich et à Schlammestee d'ici la fin de l'année 2021.
Car pour le ministre de la Mobilité, nul doute que la sécurité routière passe par l'installation de tels dispositifs. A l'en croire, il s'agirait même «d'une évidence», les radars aidant «à calmer la situation», explique-t-il au Wort. En 2018, la vitesse serait en cause dans 16% des accidents mortels, et même 67% des accidents graves selon les données du Statec. Or, en 2019, 282.703 avertissements taxés ont été dressés. Quelque 2.000 délits de grande vitesse ont par ailleurs été sanctionnés.
En incitant les automobilistes à lever le pied, le ministre espère ainsi réduire de moitié le nombre de victimes de la route. «L'objectif cette année est de passer à un bilan de 19 morts au maximum», soit trois de moins qu'en 2019. Et si le ministre apparaît confiant, c'est aussi parce que la baisse du trafic durant le confinement devrait «bien aider», admet-il.