Un quart de la population touchée par la fermeture des écoles
Toutes les structures d'éducation du pays seront fermées entre le 16 et le 29 mars. Le ministre de l'Education assure, ce vendredi, qu'il ne s'agit nullement d'une période de vacances et détaille les modalités d'étude à domicile prévues pour les deux semaines à venir.
Le ministre de l'Education Claude Meisch détaille les mesures d'enseignement à domicile. © PHOTO: Chris Karaba
Pas moins de 150.000 élèves et 20.000 enseignants sont directement impactés par la fermeture des écoles prévue du 16 au 29 mars 2020. S'y ajoutent évidemment les parents. Ainsi, plus d'un quart de la population se retrouve impactée par le choix annoncé jeudi soir par le Premier ministre, Xavier Bettel (DP). Le ministre de l'Education, Claude Meisch (DP), a détaillé, ce vendredi, les modalités entourant cette décision qu'il juge «exceptionnelle et montre la gravité de la situation». Cette suspension ne vise pas en premier lieu les plus jeunes et le personnel encadrant, mais il s'agit de protéger les plus vulnérables en limitant les contacts.
Les deux semaines à venir risquent donc de mettre à l'épreuve la capacité d'innover en matière d'éducation, car comme le souligne Claude Meisch: «Il n'est pas question de parler de vacances, mais bien d'école à la maison». Ce vendredi, dernier jour de classe, sera donc consacré à la préparation des deux semaines à venir. Les élèves du fondamental recevront ainsi leurs devoirs à faire à la maison pour dix jours de la part de leurs instituteurs. Ils se verront aussi assigner des conseils de révision individualisés.
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Pour les élèves du secondaire, la tâche semble plus aisée puisqu'il existe un réseau de communication donc «le contact intensif entre professeurs et élèves sera assuré». Il faudra tout de même que «chacun vérifie bien que ses identifiants pour accéder au réseau fonctionnent», prévient Claude Meisch.
L'enseignement à domicile apparaît donc au centre du dispositif avec la mise en place d'un site internet dédié au sujet et d'une hotline (tel. 8002 9090) gérés par le service de coordination de la recherche et de l'innovation pédagogiques et technologiques.
Les examens prévus pour les deux semaines à venir seront repoussés alors que la fin du trimestre scolaire en cours est reportée au 30 avril. Soit deux semaines après la fin des vacances de Pâques.
Recours au congé pour raison familiale
La question de l'examen de 1ère apparaît plus délicate et, pour l'instant, il n'est pas prévu d'en repousser la date. Cela pourrait toutefois être le cas si les délais d'inscription dans les universités européennes étaient repoussés. Le ministre de l'Education a d'ores et déjà interpellé ses homologues à Bruxelles mais la question n'est pas tranchée. Afin de ne pas tout faire dépendre sur cette hypothèse le ministre envisage une révision de l'épreuve. «On pourrait par exemple proposer neuf questions et le lycéen ne devrait répondre qu'à sept d'entre elles».
Au cours des deux semaines à venir les parents devront également trouver des solutions pour garder et encadrer leurs enfants. Le ministre a souligné qu'ils pourront faire appel au dispositif complémentaire du congé pour raison familiale qui a été validé par le gouvernement mercredi. Le formulaire pourra être téléchargé via le site internet de la Caisse nationale de santé. Le ministre de l'Education lance un appel à la responsabilité de tous les parents, et dans cet esprit de n'avoir recours à ce congé qui si cela s'avère absolument nécessaire.