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Un radar-tronçon prévu dans le tunnel Markusbierg

La décision d'installer pareil dispositif a été prise en raison des nombreux accidents qui s'y sont déjà produits. François Bausch, le ministre de la Mobilité justifie par ailleurs le choix de ne pas avoir implanté le projet-pilote dans un tunnel par des contraintes techniques.

François Bausch estime que de manière générale il est «extrêmement important de pouvoir contrôler la vitesse dans les tunnels autoroutiers», car le risque d'accident y est très élevé.

François Bausch estime que de manière générale il est «extrêmement important de pouvoir contrôler la vitesse dans les tunnels autoroutiers», car le risque d'accident y est très élevé. © PHOTO: Gerry Huberty

Jean-François Colin

Alors qu'à l'heure actuelle, un seul radar-tronçon existe au Luxembourg, sur la N11 entre Gonderange et Waldhof, François Bausch (Déi Gréng), le ministre de la Mobilité révèle ce mardi qu'un tel dispositif sera installé prochainement dans le tunnel Markusbierg. A une question de Jeff Engelen, le ministre Déi Gréng répond que «les études de terrain ont déjà été menées», sans toutefois pouvoir fournir de date précise quant à l'installation du système.

François Bausch explique cette absence de timing par des contraintes techniques. Et le ministre de pointer le nécessaire ajustement du radar-tronçon avec le système de régulation de vitesse actionné sur tout le réseau autoroutier du pays par le CITA en fonction de l'évolution du trafic. Un système qui s'applique au Markusbierg, situé sur l'autoroute A13, comme à tous les autres tunnels autoroutiers. Aux dires du ministre de la Mobilité, le choix du Markusbierg en particulier se justifie par «sa forte déclivité» vers la vallée de Moselle et également parce qu'«il a déjà été le théâtre de nombreux accidents».

Lire aussi :Le premier radar-tronçon en phase de test

Et comme par définition les tunnels sont des endroits sensibles sur le plan sécuritaire, où la vitesse est d'ailleurs limitée à 90 km/h, le député de l'adr interroge François Bausch sur la pertinence d'avoir établi le projet-pilote à l'air libre, sur la N11 en l'occurrence. La raison réside dans le fait qu'en phase de test, les «interventions techniques, les relevés de données et les éventuelles réparations à effectuer s'avèrent très fréquents». Autant d'interventions sur le terrain «susceptibles de provoquer de grosses perturbations du trafic» dans un endroit aussi inadapté, étriqué et accidentogène qu'un tunnel.

Le ministre de la Mobilité reste toutefois d'avis que de manière générale il est «extrêmement important de pouvoir contrôler la vitesse dans les tunnels autoroutiers», car le risque d'accident y est très élevé. Et d'ailleurs en cas d'accident, des problèmes supplémentaires se posent également, comme le fait de garantir l'accès des services de secours et la nécessité de mettre en place des déviations. De plus, les dégâts s'avèrent souvent plus importants.

Lire aussi :Le radar-tronçon flashe près de 1.500 fois en trois mois

Pour mémoire, le radar-tronçon qui contrôle la vitesse sur 3,8 km sur la N11 entre Waldhof et Gonderange a déjà flashé 1.500 automobilistes depuis sa mise en service le 15 juin. Le total des amendes infligées s'élève à un peu plus de 70.000 euros.

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