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Une affaire des plus sordides

L'enseignante du lycée Vauban assassinée samedi à Tucquegnieux aurait été violée post-mortem. Et sa belle-fille de six ans, laissée en vie par son père, victime d'attouchements sexuels.

© PHOTO: Shutterstock

Comme nous l'avons déjà évoqué dans notre édition d'hier, le meurtrier et compagnon d'une enseignante du lycée Vauban et de leur fillette de 15 mois, samedi soir à Tucquegnieux, en Meurthe et Moselle, a été présenté mercredi à un juge d'instruction qui l'a mis en examen.

Jeudi, des sources judiciaires ont permis d'en savoir un peu plus sur cette affaire.

Ainsi, le compagnon de la professeur de sciences de la vie et de la terre doit répondre de cinq chefs d'inculpation: les deux meutres, mais également une agression sexuelle par ascendant, un viol sur mineur de moins de 15 ans par ascendant et l'atteinte à l'intégrité d'un cadavre.

Un trou noir sur une partie de la nuit

Dans les faits, selon les premiers éléments de l'enquête, il aurait d'abord frappé son épouse à l'aide d'une lampe torche, avant de la tuer, ainsi que leur bébé, avec un couteau.

Il se serait ensuite livré à des viols sur le cadavre de son épouse et sur sa fille de six ans, née d'un premier lit, et à qui il a laissé la vie sauve. Elle se trouvait à l'étage quand sa belle-mère et sa demi-sœur ont été tuées.

S'il reconnaît des attouchements sexuels, il nie par contre les viols. d'où l'importance des autopsies qui ont été réalisées avant-hier à l'Institut médico-légal de Nancy mais dont les résultats ne seront cependant pas connus avant plusieurs jours.

«Il a un trou noir sur une partie de la nuit, notamment par rapport aux infractions sexuelles qu'on lui reproche. Il était dépressif, sous anxiolytiques et avait pris de l'alcool», a expliqué son avocat, maître Thomas Kremser.

Des traits de caractère psychopathiques

Le suspect, qui n'avait jusqu'alors aucun antécédent judiciaire, avait été amené il y a quelques semaines à quitter son emploi de gardien en raison de son état de santé, «mais il était en pleine reconversion professionnelle», a poursuivi son avocat.

Selon une première expertise psychiatrique réalisée lors de sa garde à vue, le meurtrier présumé présente des traits de caractère psychopathiques.

«Il faudra maintenant déterminer si la responsabilité pénale est engagée, vérifier que son discernement n'a pas été aboli ou altéré au moment des faits», a souligné maître Thomas Kremser.

Une possibilité que l'expert psychiatre aurait toutefois déjà écartée.

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