Virgule
Célébration du 70e anniversaire de la CECA

Ursula von der Leyen en visite à Luxembourg-Ville

Ce mercredi matin, la présidente de la Commission européenne et les commissaires européens se sont réunis à Luxembourg-Ville à l'occasion du 70e anniversaire de la CECA.

L'Union européenne a permis au Luxembourg paix, progrès et stabilité selon Lydie Polfer.

L'Union européenne a permis au Luxembourg paix, progrès et stabilité selon Lydie Polfer. © PHOTO: Chris Karaba

Journaliste

«Quand j'ai appris la date du 70e anniversaire de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA), j'ai tout de suite envoyé un SMS à Ursula von der Leyen et elle m'a répondu: Wir machen das! (On le fait!)», confie le Premier ministre Xavier Bettel (DP). Ce dernier a rappelé que l'histoire de l'Union européenne a aussi commencé au Luxembourg. La présidente de la Commission européenne a écrit sur Twitter que ce n'était pas un hasard si la première réunion de la CECA s'est tenue au Luxembourg, «un pays au cœur de l'Europe, qui tient à l'Europe».

Si la CECA s'est retrouvée au Luxembourg, c'est grâce au ministre luxembourgeois des Affaires étrangères de l'époque Joseph Bech qui en juillet 1951 a proposé le Grand-Duché comme siège provisoire, alors que les partenaires européens n'arrivaient pas à trouver un compromis, rappelle Lydie Polfer (DP). «Aujourd'hui nous célébrons les 70 ans de la présence de l'UE au Luxembourg qui pendant cette période a permis d'apporter la paix, la stabilité et du progrès», souligne la bourgmestre de la capitale. Actuellement, 14.000 personnes travaillent pour les institutions européennes au Luxembourg, dont 3.700 pour la Commission européenne.

«Célébrer les 70 ans de la CECA est important parce que c'est une date historique et c'est le début du projet européen», a estimé pour sa part le commissaire européen Thierry Breton, responsable du marché intérieur. Nicolas Schmit, commissaire européen en charge de l'emploi et des droits sociaux, s'est dit «très ému» de ce 70ème anniversaire. Le Luxembourgeois a notamment souligné les progrès sociaux que l'Union européenne a permis de faire avancer comme le salaire minimum.

Au menu de cette réunion hebdomadaire de la Commission organisée ce mercredi à l'Hôtel de Ville, il a évoqué avec ses homologues la question de l'Etat de droit au sein de l'Union européenne. Suite à cette réunion, Didier Reynders a présenté le rapport 2022 sur l'Etat de droit. Le commissaire en charge de la justice a souligné l'importance d'être attentif à la question de l'Etat de droit pour être crédible sur la scène internationale, notamment face à l'agression russe en Ukraine depuis le 24 février dernier. «Ce rapport ne finira pas dans une bibliothèque, mais il y aura un débat dans chaque Etat membre. Nous sommes déterminés à protéger l'Etat de droit, il faut être attentif à toutes les formes de détériorations et les voies d'amélioration», assure l'homme politique belge.

La vice-présidente de la Commission européenne Věra Jourová (au milieu) et le commissaire européen Didier Reynders.

La vice-présidente de la Commission européenne Věra Jourová (au milieu) et le commissaire européen Didier Reynders. © PHOTO: Thomas Berthol

Ce dernier explique ainsi les propositions formulées: «Ce sont des recommandations de réformes ou de poursuite de réformes dans les différents chapitres de ce rapport qui couvrent les 27 États membres. Ce sont aussi des réformes pour garantir l'indépendance de la justice, parce que dans plusieurs États membres, nous avons des préoccupations concernant les procédures de désignation des magistrats ou les procédures disciplinaires comme en Pologne. Ces recommandations concernent aussi la lutte contre la corruption et pour lutter contre ces phénomènes, il faut plus de transparence dans les relations entre les gouvernements, les parlements et les lobbies. Le débat a lieu dans plusieurs États européens, nous devons avoir des registres de transparence.»

Sur le même sujet

Sur le même sujet