À deux jours de l'ING Night Marathon, les coureurs se sentent prêts
Après plusieurs semaines d'entraînement intensif, les coureurs de l'ING Night Marathon ont rendez-vous avec la distance reine ce samedi 20 mai à partir de 19h.
Depuis le mois de janvier, les coureurs de l'ING Night Marathon peuvent profiter de deux séances d'entraînement par semaine. © PHOTO: Chris Karaba
Le lundi sur la piste d'athlétisme du Campus Geesseknäppchen, le jeudi sur le parking de Luxexpo. Depuis début janvier, les séances d'entraînement des coureurs de l'ING Night Marathon sont bien rodées. Ce lundi 15 mai, à cinq jours de l'échéance, les sportifs ont pourtant dérogé à leurs habitudes, et se sont retrouvés au Kirchberg.
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Vélo, rameur, élastiques ou encore haltères, tout attendait les athlètes pour une ultime session d'entraînement en compagnie de leur coach, David Steffes. Ce dernier accompagne une vingtaine de coureurs dans le cadre du programme «From office to 42», des cours collectifs et gratuits pour préparer les sportifs à courir vers leur objectif, financés par la Commission européenne et le gouvernement luxembourgeois.
Huit d'entre eux étaient au rendez-vous pour enchaîner les squats, les fentes et autres exercices de renforcement musculaire à cinq jours de l'échéance. Tout sourire, tous ont répondu à l'affirmative à la première question de leur entraîneur: «Vous vous sentez prêts pour samedi?»
Endurance, force et mobilité
Sous le regard attentif de leur coach, les sportifs se sont donc lancés dans la première étape de leur entraînement du jour: cinq minutes de cardio, à vélo, au rameur ou en courant autour des voitures qui remplissent le parking de Luxexpo. Tout en trottinant, les coureurs s'échangent leurs derniers conseils. «Pour la nutrition, tu peux manger une ou deux dattes toutes les demi-heures, ça te donnera de l'énergie pour toute ta course sans perturber ta digestion», glisse Sanran à sa voisine.
Amateur de marathons, ce dernier s'alignera pour la seconde fois sur la ligne de départ de l'ING Night Marathon, ce samedi. Pour celui qui s'apprête à courir son quatrième 42,195km de l'année 2023, l'objectif est de taille: «J'aimerais bien battre mon record personnel sur la distance», confie le coureur, conscient que le parcours vallonné ne lui facilitera pas la tâche.
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Après avoir fait monter leur cardio dans les tours, les athlètes s'attaquent aux ateliers de renforcement musculaire mis en place par leur coach. Au total, douze exercices sont au programme, chacun visant à travailler une partie du corps bien spécifique des athlètes. «Les coureurs ont tendance à seulement courir et à ainsi travailler leur endurance tout en négligeant le travail de force et de mobilité. Pourtant, l'équilibre entre ces trois aspects de l'entraînement d'un sportif est essentiel pour éviter les blessures», rappelle David Steffes.
C'est un plaisir de traverser les différents quartiers de la ville, en particulier celui du Limpertsberg, où les gens crient nos noms et nous encouragent de toutes leurs forces.
À ces mots, Sanran ne peut qu'acquiescer. «Lorsque j'ai commencé la course à pied, je passais mon temps à avaler les kilomètres. J'ai fini par me bloquer le dos, ce qui m'a fait prendre conscience de l'importance du renforcement musculaire», confie le coureur.
C'est précisément pour cet aspect complet de l'entraînement proposé par «From Office to 42» que les coureurs ayant participé au dispositif le plébiscitent. «Je ne ferai jamais ces exercices toute seule à la maison. C'est toujours mieux d'avoir un professionnel à ses côtés pour apprendre à effectuer les mouvements sans se blesser», souligne Camelia, qui s'alignera samedi sur la ligne de départ de son second semi-marathon.
Une ambiance de folie
À l'image de Sanran, la sportive apprécie particulièrement l'ambiance qui enveloppe l'événement et fait vibrer les rues de la capitale. «Il s'agit de l'un des plus beaux événements du Luxembourg. C'est un plaisir de traverser les différents quartiers de la ville, en particulier celui du Limpertsberg, où les gens crient nos noms et nous encouragent de toutes leurs forces», sourit la jeune femme. Connu pour son atmosphère particulièrement enivrante pour les coureurs, le quartier du Limpertsberg a vu sa partie du parcours rallongée cette année.
«J'ai couru énormément de marathons, donc je ne saurais pas dire si celui du Luxembourg est mon préféré, mais il a évidemment une saveur particulière, car c'est toujours unique de courir à la maison dans une ambiance de folie», ajoute Sanran qui arbore ce lundi un t-shirt bleu à l'effigie du marathon d'Istanbul.
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Au bout de près d'une heure d'effort physique et après s'être essayés à chacun des ateliers de renforcement musculaire proposés par le préparateur physique, les coureurs se retrouvent en rond pour une séance d'étirements. «Le travail est fait, désormais, concentrez-vous sur le repos et la récupération. Plus de gros efforts avant la course», leur conseille David Steffes.
Si les sportifs acquiescent, certains ne peuvent s'empêcher de déjà penser à l'après-marathon. Certains d'entre eux ont déjà prévu de constituer un groupe afin de continuer de s'entraîner avec le coach sportif, dont Sanran loue «le professionnalisme et la positivité». «Si le programme "From Office to 42" n'est pas reproposé l'année prochaine, nous lancerons une pétition sur le site de la Chambre», lance Camelia en rigolant, avant de lancer un ultime «merci» à son entraîneur.