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Deux teenagers au centre de l'exploit

Le défenseur Chris Philipps (17 ans, 1re sélection) et l'attaquant Maurice Deville (19 ans, 2e sélection, qui a inscrit ses deux premiers buts en sélection) ont été mercredi soir les deux plus belles satisfactions d'une sélection luxembourgeoise qui a signé une splendide et retentissante victoire (2-1) face à son homologue macédonienne en match amical.

Chris Philipps a signé une entrée remarquée au centre de la défense luxembourgeoise. HRIS PHILIPPS

Chris Philipps a signé une entrée remarquée au centre de la défense luxembourgeoise. HRIS PHILIPPS © PHOTO: Fabrizio Munisso

Le défenseur Chris Philipps (17 ans, 1re sélection) et l'attaquant Maurice Deville (19 ans, 2e sélection, qui a inscrit ses deux premiers buts en sélection) ont été mercredi soir les deux plus belles satisfactions d'une sélection luxembourgeoise qui a signé une splendide et retentissante victoire (2-1) face à son homologue macédonienne en match amical.

JOUBERT (8/10): une bonne sortie dans les pieds de Lazevski dès la 2e minute. Il ne peut rien sur le but d'Hasani (25e). Peu sollicité, il a su rester bien concentré, notamment devant Naumovski (71e). Seul bémol: une sortie des deux poings approximative sur un corner macédonien (80e), heureusement sans conséquence funeste pour ses couleurs, avant de se reprendre magistralement en sauvant un but tout fait de Pandev (83e).

SCHNELL (-): touché au genou gauche dans un contact sévère, mais fortuit avec Lazevski dès la 5e minute, il a dû céder sa place à Charles Leweck au quart d'heure. Il n'est pas noté.

Ch. LEWECK (6): entré au milieu droit en remplacement de Schnell, il fut souvent pris entre deux dangers, Hasani et Lazevski.Bien isolé côté droit, il a perdu son face-à-face avec Pacovski (67e). Un rendement trop faible pour un routinier de la sélection.

PHILIPPS (9): pour sa première sélection chez les A, le teenager messin (17 ans), posté à gauche de Blaise dans l'axe défensif, est bien entré dans la partie. Parfois un peu dépassé par la vitesse des échanges et un peu nerveux balle au pied, il a pris de l'assurance au fil de la rencontre, faisant même preuve d'une audace et d'un culot insoupçonnés. Eric Hoffmann peut se faire du souci pour son avenir en sélection.

BLAISE (5): roulé par la passe cisaillante de Pandev, il laisse partir Hasani dans son dos pour le 0-1 macédonien à la 25e. N'a pas livré sa meilleure prestation sous le maillot de la sélection, avec un carton jaune en prime pour un accrochage sur Pandev, bien trop vif pour le Virtonais (74e).

JÄNISCH (6): s'est bien tiré d'affaire côté gauche dans le duel des deux n°19, face au timide Ibraimi. Une mi-temps correcte, sans plus. Remplacé par Da Mota à la pause.

DA MOTA (6): volontaire et généreux dans l'effort, le taureau dudelangeois a, comme à son habitude arpenté son flanc gauche naseaux fumants. Ses déboulés n'ont malheureusement pas connu d'issue heureuse. Un carton jaune pour une intervention fautive sur Lazevski (79e).

LATERZA (6,5): il a commencé le match au milieu droit avant de reculer d'un cran à la sortie de Schnell au quart d'heure. Fougueux et combatif, sa mésentente avec Guy Blaise a failli coûter un but aux Roude Léiw à la 33e. Bonne lecture des trajectoires.

GERSON (5,5): a repris la place de Ben Payal, blessé, mais dans un style très différent, qualités athlétiques et techniques obligent. N'a su que faire avec le ballon dans les pieds, seul dans le grand rectangle adverse, s'emberlificotant les pinceaux et galvaudant ainsi une chance de but (26e). Remplacé par Maurice Deville à la pause.

PEDRO (6): entré au repos à la place de Gerson, mais plus dans le registre de Payal, le petit format sedanais a livré une mi-temps sérieuse, mais discrète et sans éclair.

PETERS (5,5): l'Eschois, qui fêtait sa 85e cape, a beaucoup tablé sur son placement et son expérience. Accrocheur, mais parfois dilettante dans ses passes, il avait fort à faire dans les parages du dangereux Hasani.Auteur de nombreuses petites fautes désagréables destinées à casser le rythme

Remplacé par Eric Hoffmann dans le temps additionnel.

BETTMER (5,5): un gri-gri technique aussi joli qu'inutile qui met Pandev himself dans le vent au milieu du jeu (9e), mais il a été globalement trop effacé. Un envoi sans danger loin au-dessus du but de Nuredinoski (36e). Relayé par Bensi à la 78e minute alors qu'il s'éteignait complètement.

BENSI (-): un petit quart d'heure seulement sur la pelouse du Josy Barthel.

MUTSCH (5,5):dans une position plus avancée qu'en club, il s'est montré hargneux, mais souvent brouillon et imprécis. Sauf à la 55e minute, quand son slalom venu de nulle part se clôture par une passe décisive à Deville pour l'égalisation luxembourgeoise. Son jeu manque trop souvent de jugeotte.

JOACHIM (6): courageux dans son traditionnel rôle ingrat d'unique attaquant, il a souvent fait un usage valable du cuir lors des rares occasions qu'il a eues de pouvoir le... toucher. Il a aussi beaucoup couru en vain. Il est même revenu faire le ménage sur un corner macédonien (42e), avant de céder sa place à Maurice Deville à la mi-temps.

DEVILLE (9,5): posté en pointe dès la reprise, l'autre teenager (19 ans) s'est signalé d'emblée par une tentative au but trop enlevée (46e), avant de signer le but de l'égalisation d'un envoi du droit via le poteau de Pacovski suite à un service de Mutsch, puis celui de la victoire dans le temps additionnel dans une ambiance de délire au Josy Barthel. Inspiré, il a souvent recherché les appuis, tantôt de Ch. Leweck, tantôt de Bettmer, tantôt de Da Mota, et a fait parler ses qualités physiques pour rivaliser avec la rugueuse arrière-garde macédonienne.Sa fiche signalétique renseigne désormais 2 sélections pour 2 buts. Pas mal! Une vraie concurrence supplémentaire pour les Joachim, Da Mota et autre Kitengé.

Deux buts pour sa première sélection, Maurice Deville a été la vedette de la soirée.

Deux buts pour sa première sélection, Maurice Deville a été la vedette de la soirée. © PHOTO: Ben Majerus

L'adversaire

Un seul génie ne suffit pas pour faire tourner une équipe, fût-il un routinier du Calcio comme l'est le Napolitain Goran Pandev. Loin d'être géniale, cette formation macédonienne s'appuie sur des vertus physiques, sans doute chères à cet ancien baroudeur de l'attaque de Liverpool des Seventies qu'est leur sélectionneur gallois John Toshack.

La passe tranchante de Pandev qui amène le but d'Hasani fut le seul éclair dans la grisaille macédonienne. Non, décidément, la Macédoine n'a pas pris mercredi soir au Josy Barthel. Et des nuits blanches en perspective pour Toshack...

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