Jungels et Kirsch repartent pour un Tour
Deux Luxembourgeois seront au départ de la 77e édition du Tour d’Espagne qui s’élance ce vendredi des Pays-Bas.
Alex Kirsch entamera une troisième Vuelta dans la peau d'un lieutenant. © PHOTO: Serge Waldbillig
Les vérités de la fin du mois d'août sont rarement les mêmes que celles du début du mois de juillet en cyclisme. Le Tour de France est passé par là, le mercato a fait remonter à la surface tous les bruits de couloir et certains pics de forme attendus ne sont malheureusement pas au rendez-vous. C'est le cas pour Michel Ries.
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Le seul Luxembourgeois que l'on attendait avec pas mal de certitudes au départ de cette Vuelta n’a pas été retenu par son équipe Arkéa-Samsic. «Je suis tombé malade à la fin du mois de juillet. J'ai attrapé un virus qui m'a causé des problèmes de digestion et je ne suis plus arrivé à retrouver mes sensations pour être à 100%. On a donc décidé de ne pas se lancer dans l'aventure», reconnaissait le grimpeur luxembourgeois. Pas de deuxième grand Tour donc pour le coureur de 24 ans deux années après une première boucle ibérique.
Jamais deux sans trois
Alex Kirsch, lui, y retourne. Le coureur de Trek-Segafredo commence à connaître les routes espagnoles sur le bout des doigts pour avoir déjà disputé deux Vuelta. Il en entamera une troisième dans la peau d'un lieutenant. De Mads Pedersen pour les quelques arrivées réservées aux sprinteurs ou aux puncheurs. De Juanpe López, leader désigné de la structure américaine dès que la route s'élèvera. «Notre priorité est de gagner une étape», explique le directeur sportif Steven de Jongh. «Mads et des gars comme Daan (Hoole) ou Alex en sont capables. Ensuite on avisera pour le classement général avec un bon groupe de grimpeurs.»
Contraint à l’abandon lors de la sixième étape du Tour de France alors qu'il était tombé malade la veille du départ au Danemark, Kirsch aura à cœur de basculer avec plus de bonheur dans cette seconde partie de saison.
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Bob Jungels, lui, a dissipé un doute qui l'avait envahi depuis plusieurs mois. Oui, il a retrouvé son niveau. Et oui, il peut encore gagner les plus belles courses au monde. Son succès à Châtel lors de la neuvième étape du Tour de France l'a remis en selle et a sauvé la Grande Boucle de son équipe AG2R Citroën. Il a surtout braqué les projecteurs sur un coureur passe-partout en fin de contrat. L’équipe Bora-Hansgrohe n'a pas laissé passer l'opportunité pour la saison prochaine. Pas de quoi rendre rancunière sa structure actuelle qui l'a remis dans son casting pour la Vuelta. Avec pour mission de protéger Ben O'Connor, contraint de jeter l'éponge au Tour de France, mais aussi avec l'idée d’aller chercher une étape si l'occasion se présente.
Au bonheur des grimpeurs
La présence de Jungels au sein du Team AG2R ne sera pas du luxe pour le premier exercice de ce Tour d'Espagne. Un contre-la-montre par équipes de 23,3 km dans les rues d'Utrecht. Deux étapes réservées en principe aux sprinteurs sont ensuite au programme, toujours sur les routes néerlandaises avant le retour en Espagne et le début des choses sérieuses.
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Car contrairement à ce que laisse penser son début, cette Vuelta est taillée sur mesure pour les grimpeurs. On attend le Slovène Primoz Roglic, trois fois vainqueur de l'épreuve et leader d'une forte équipe Jumbo-Visma. Pour lui mener la vie dure, Ineos Grenadiers comptera sur Richard Carapaz, Carlos Rodriguez, voire Pavel Sivakov. Mikel Landa sera la tête de gondole de l’équipe Bahrein Victorious et Remco Evenepoel (Quick-Step Alpha Vinyl), le surdoué belge, sera l'électron libre que tout le monde attend.