L'équipe nationale a changé son ADN

Le travail défensif de Christopher Martins est encore perfectible. © PHOTO: Ben Majerus

Le Luxembourg a battu Bochum 4-2 mardi soir à Beggen mais au-delà de cette victoire, Luc Holtz peut tirer des enseignements positifs même si tout n'est pas parfait.

• LES POINTS POSITIFS

1. Le triplé de Deville

Peu utilisé sous les couleurs de Kaiserslautern et quatrième choix du sélectionneur pour le poste d'attaquant, Maurice Deville a marqué des points en signant un véritable hat-trick contre Bochum. «Maurice a sans doute retrouvé la confiance, le football se joue aussi dans la tête. Ce match va peut-être lui servir de déclic», estime le sélectionneur. L'ancien joueur de Sarrebruck a surtout démontré qu'il était un joueur de surface de réparation. Utile quand son équipe domine les débats comme ce fut le cas lors de la seconde période.

2. La volonté d'aller vers l'avant

Luc Holtz a particulièrement apprécié la première période de son équipe. «Notre animation offensive était intéressante mais nous avons encore connu des problèmes de concrétisation», dit-il. Menés à deux reprises, les Luxembourgeois ont eu le mérite de ne pas baisser les bras et de jouer pour gagner. Les nombreux changements intervenus durant la seconde période auraient pu mettre à mal cette envie mais cela ne s'est pas ressenti. Mieux, les hommes de Holtz ont eu le mérite de proposer du jeu jusqu'au bout.

3. Les réservistes

La rencontre de Bochum devait permettre une large revue d'effectif. Contrat rempli puisqu'à l'exception de Charly Schinker, tous les joueurs inscrits sur la feuille de match ont joué. Outre Deville, on épinglera aussi les entrées intéressantes de Daniel Da Mota et de Chris Philipps. Timide lors de ses premières minutes de jeu, le Messin est monté en puissance dans un rôle qui lui convient beaucoup mieux, celui de milieu défensif. «Les joueurs qui ont disputé la seconde période se sont affirmés au fil des minutes», se réjouit le sélectionneur.

• LES POINTS NEGATIFS

1. Les pertes de balle

Le Luxembourg a pris le jeu à son compte et forcément, il y a eu pas mal de déchets. Trop au goût de l'entraîneur. «On doit absolument diminuer ces pertes de balle quand on essaye de construire le jeu», a-t-il encore rappelé ce mercredi matin au groupe. Si contre Bochum, cela n'a pas prêté à conséquence, face aux Ukrainiens, la note pourrait être plus sévère.

2. Le travail défensif de Chris Martins

On l'a déjà écrit. Offensivement, le jeune Luxembourgeois du centre de formation de l'OL est un plus pour la sélection nationale. Malheureusement, son travail défensif laisse à désirer et dans certains car, c'est toute l'arrière-garde luxembourgeoise qui est en difficulté. «Chris sait qu'il doit encore travailler dans son replacement défensif. Il n'a que 17 ans mais s'il veut franchir le pas vers le professionnalisme, il doit travailler dans ce sens», dit-il.

3. Docteur Anthony et Mister Moris

Sa prestation contre Bochum résume à elle seule la personnalité d'Anthony Moris, capable du pire comme du meilleur en l'espace de quelques minutes. Brillant sur le penalty détourné de Terodde et auteur d'un arrêt cinq étoiles face à Terrazzino, le substitut de Joubert est fautif sur le second but de Bochum et il est à la base du penalty concédé par Chanot. Moris manque surtout de régularité à ce niveau. A sa décharge, sa dernière rencontre date du mois de septembre, il avait disputé la seconde période du match amical disputé par le Luxembourg contre le FC Cologne (1-1). Depuis, il n'a eu droit qu'à des séances d'entraînement.

Eddy Renauld

Aurélien Joachim et Jonathan Joubert de retour

Une seule séance d'entraînement était au menu du club Luxembourg ce mercredi. Une séance à laquelle n'ont pas participé Matthias Jänisch (retenu par l'école), Ben Payal, Laurent Jans, et Dwayn Holter qui sont restés au soin auprès du staff médical. Aurélien Joachim a participé à la séance tout comme Jonathan Joubert.