Le Bayern limoge son entraîneur, le Barça s'enfonce
Deux Grands d'Europe ont connu un week-end difficile. Laminé (1-5) à Francfort, le Bayern Munich a limogé dans la foulée son entraîneur croate, Niko Kovac, tandis que le FC Barcelone a coulé (1-3) à Levante, mais reste leader en Liga.
Robert Lewandowski, la tête basse, samedi sur la pelouse de Francfort © PHOTO: AFP
(AFP). - Le Bayern Munich a limogé dimanche son entraîneur Niko Kovac, au lendemain d'une défaite historique 5-1 en Bundesliga à Francfort, pour tenter de redresser la barre après un début de saison laborieux tant dans les résultats que dans le jeu.
«Jusqu'à nouvel ordre, l'entraîneur adjoint Hans Flick sera chargé de l'équipe et notamment de préparer les matches importants contre l'Olympiakos Le Pirée en Ligue des champions mercredi et contre le Borussia Dortmund samedi prochain», a déclaré le président du directoire Karl-Heinz Rummenigge.
Je ne suis ni naïf, ni ingénu
«Les prestations de notre équipe ces dernières semaines et ses résultats nous ont montré qu'il était nécessaire d'agir», explique Rummenigge pour justifier une décision collégiale, prise avec le président Uli Hoeness, le directeur sportif Hasan Salihamidzic, et Kovac lui-même.
Kovac avait apparemment vu venir le coup. «Je sais comment fonctionne le football, je ne suis ni naïf ni ingénu», avait-il répondu samedi soir, à chaud après la débâcle de Francfort, à une question sur son avenir. Selon la presse spécialisée, le Croate avait également perdu la confiance du vestiaire. «Les joueurs le critiquent de plus en plus souvent et ouvertement, ce qui leur permet de détourner l'attention de leurs propres lacunes», assurait Bild dimanche.
Quatrième en Bundesliga
Les champions en titre n'ont gagné que cinq de leurs dix premiers matches de Bundesliga (18 pts), signant leur plus mauvais départ depuis la saison 2010/2011. La défaite samedi à Francfort était également la plus lourde depuis plus de dix ans et un 5-1 contre Wolfsburg en avril 2009.
Sur le plan comptable, le Bayern n'est pas en perdition. S'il s'impose mercredi à domicile contre l'Olympiakos, il validera automatiquement son ticket pour les 8e de finale de la Ligue des champions. Et en Bundesliga, il occupe la quatrième place à quatre points du leader Mönchengladbach, et à deux points de son grand rival Dortmund. Mais les prestations de l'équipe ces dernières semaines ont été très loin des attentes des dirigeants.
Allegri, Ten Hag, Wenger, Mourinho, Klose?
Qui va remplacer Kovac? Dès lundi matin, les noms ont commencé à circuler. Le profil recherché? Une personnalité capable de s'intégrer dans «la famille » Bayern, et de mener l'équipe loin en Ligue des champions, la priorité des dirigeants.
Massimiliano Allegri, l'ancien coach de la Juventus actuellement en congé sabbatique, est cité. De même qu'Erik Ten Hag, qui a mené l'Ajax en demi-finale de la compétition reine l'an dernier. Ten Hag connaît bien le Bayern, pour y avoir entraîné l'équipe B de 2013 à 2015. Arsène Wenger, José Mourinho, ou l'ancien joueur Miroslav Klose sont d'autres options évoquées par la presse, pour un beau défi: ramener le grand Bayern sur la voie du succès.
Le Barça s'écroule en six minutes à Levante
Samedi après-midi, un FC Barcelone terne et sans idées s'est incliné lourdement à Levante (3-1) à l'occasion de la 12e journée de Liga espagnole.
Quatre jours après son éclatant succès 5-1 contre Valladolid, le Barça s'est retrouvé au fond du gouffre à Valence, dépassé par les trois buts inscrits en six minutes par les joueurs de Levante au retour des vestiaires (61e, 63e, 67e). Les hommes de Lionel Messi, qui avait pourtant ouvert le score sur penalty (37e), ont en plus dû composer sans Luis Suarez, touché au mollet droit et sorti avant la mi-temps.
Lionel Messi se cache le visage après la défaite honteuse du Barça à Levante (1-3) © PHOTO: AFP
Un bilan pour le moins inquiétant, à trois jours de la réception du Slavia Prague en Ligue des champions (mardi à 18h55). «Ils nous ont fait mal. (...) Ce n'était pas notre jour», a concédé Ernesto Valverde. «On a perdu un match et on doit l'analyser. Les critiques sont toujours très fortes quand on perd, donc on doit réagir», a exhorté le coach barcelonais.