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Le débrief: «Les individualités de la Jeunesse ont frappé aux moments clés»

UNA Strassen - Jeunesse 0-4

Patrice Mondon Konan en difficulté face à Fréderick Kyereh. Les joueurs de Strassen ont dominé le début de match avant d'encaisser deux buts en l'espace de deux minutes.

Patrice Mondon Konan en difficulté face à Fréderick Kyereh. Les joueurs de Strassen ont dominé le début de match avant d'encaisser deux buts en l'espace de deux minutes. © PHOTO: Michel Dell'Aiera

La Jeunesse d’Esch a fait parler la poudre en passant quatre buts à Strassen à l'occasion de la 7e journée de BGL Ligue. Les Bianconeri ont su être efficaces aux bons moments.

Par Thomas Fullenwarth

La clé du match : les deux premiers buts eschois

Si le score final de ce match reste large, il masque les 25 premières minutes de jeu où Strassen a fait jeu égal avec leurs hôtes. En effet, l’UNA a réussi à mettre assez de qualité, dans son début de match, pour ébranler la défense eschoise. Beaucoup de vitesse sur les côtés, des appels entre les lignes, les deux équipes proposaient un jeu assez semblable et profitaient des déplacements défensifs le plus souvent à réaction.

D’ailleurs, c’est bien Strassen qui a eu le premier temps fort du match. Malheureusement pour les locaux, ils n’ont pas su convertir leur domination en péchant dans la dernière passe et surtout dans la finition.

Cette vitesse dans l’enchaînement des passes ayant mis en retard les défenseurs visiteurs, Strassen a obtenu de nombreux coups de pied arrêtés dangereux qui n’ont jamais apporté le danger. La Jeunesse a plié et n’a pas rompu. Elle possède une attaque ultra-rapide alimentée par son milieu de terrain avec notamment Joël Pedro. Elle a su faire le dos rond et jouer sur ses individualités pour dissiper ses doutes.

En l'espace de deux minutes (buts à la 25e et la 28e minute), elle a gagné son match grâce à la qualité individuelle de Luisi et N'Diaye qui ont complètement assommé les joueurs de Strassen. Ces buts sont d’autant plus importants qu’ils arrivaient à la fin d’un temps fort des Strassenois et surtout à peine 4 minutes après le penalty raté de Todorovic.

Ce penalty aurait pu faire douter les Eschois et redonner beaucoup de confiance aux joueurs locaux. Malheureusement pour Strassen, Luisi puis N’Diaye sont passés par là. Les joueurs de Strassen sont apparus assommés et ont logiquement baissé en intensité.

En seconde mi-temps, les locaux ont repris les choses en main en remettant beaucoup d’envie et de vitesse dans leur jeu sans réussir à réduire le score. Le penalty sifflé et transformé par N'Diaye (0-3, 69e) achevait les Rouge et Noir en installant un sentiment d’injustice (justifié ou non).

Ce serait réducteur de dire que la Jeunesse a gagné ce match grâce à ses deux attaquants. Elle a livré un match plein, a gardé sa ligne de conduite dans le jeu et surtout avec son état d’esprit.

Luca Duriatti, une des satisfactions de la Jeunesse qui s'est imposée 4-0 contre Strassen.

Luca Duriatti, une des satisfactions de la Jeunesse qui s'est imposée 4-0 contre Strassen. © PHOTO: Michel Dell’Aiera

Les tops

  • Joël Pedro (Jeunesse): face à un milieu de Strassen à plat, il a intelligemment su se placer entre les lignes, il a été la pièce maîtresse du jeu eschois.

  • Luca Duriatti (Jeunesse): il a tenu son milieu de terrain dans un rôle de sentinelle en abattant un gros travail. Du haut de ses 20 ans, c’est une belle performance à un poste clé.

  • Yuki Tsuchihashi (Strassen): pas toujours en réussite, il a montré un gros état d’esprit et n’a jamais rechigné à l’effort. Il n'a rien lâché au contraire de la plupart de ses coéquipiers.

Les flops

  • Patrick Mondon (Strassen): face à Kyereh, il est difficile de défendre mais il a trop vite été dépassé par ce dernier. Un carton trop rapidement pris puis une erreur punie par le second but visiteur.

  • Tony Mastrangelo (Strassen): en difficulté sur son côté, il a souvent été en retard dans ses déplacements notamment sur les jeux longs opposés. De plus en plus nerveux, il a eu du mal à gérer la vitesse des ailiers de la Jeunesse.

  • Les réservistes eschois: même si le match était plié, ils n’ont pas réussi à maintenir de l’intensité dans le jeu de leur équipe.

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