Le PSG arrache la victoire dans la souffrance
Le club parisien a battu - non sans peine - le RB Leipzig (1-0) grâce à un penalty de Neymar, mardi, pour conserver son destin en main en vue de la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions.
Mbappé a enchaîné un 8e match consécutif de C1 sans marquer. © PHOTO: AFP
(AFP) - C'était laborieux, mais les Parisiens ont fini par arracher la victoire. Ce succès étriqué leur permet de prendre l'avantage à la différence de buts sur les Allemands, victorieux à l'aller (2-1), devant lesquels ils termineront en cas d'égalité finale.
Avec six points chacun après quatre journées, les deux équipes vont disputer un duel à distance pour prendre le deuxième billet pour la phase finale, le premier semblant promis au leader Manchester United (9 pts). S'ils conservent leur destin en main, les hommes de Thomas Tuchel ont aussi un calendrier plus difficile, avec un déplacement à Old Trafford mercredi prochain, où il leur faudra mieux jouer, ou à défaut, montrer la même solidarité.
En effet, une défaite en Angleterre pourrait tout gâcher pour le finaliste sortant, qui reste engagé sur une route glissante. Le spectre de l'accident industriel que constituerait une élimination dès la phase de groupes, que le club a toujours su franchir depuis l'arrivée de son actuel propriétaire qatarien en 2011, continue de guetter. Mais à voir Neymar, sorti à la 90e, jeter de joie sa bouteille d'eau au coup de sifflet final, l'ambiance pour préparer cette nouvelle «finale» sera un peu plus légère.
Neymar décisif
Il faudra déjà d'abord négocier la réception de Bordeaux samedi en Ligue 1. Pour l'anecdote, en février 2019, le PSG avait battu les Girondins avant d'aller gagner chez les «Red Devils» trois jours plus tard, en 8e aller (2-0)... Tout est bon à prendre pour les Parisiens pour se rassurer, tant ils n'ont pas livré contre Leipzig la performance XXL que la situation exigeait.
Le finaliste sortant, même renforcé par le retour de blessures de Neymar et Kylian Mbappé, ainsi que Marco Verratti pour la fin de match, a passé son temps à subir. «Je pense qu'on n'avait pas les moyens de faire un match exceptionnel, mais encore une fois, le plus important c'était la victoire», a réagi Marquinhos sur RMC Sport.
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Paris s'est contenté d'un penalty généreux transformé par «Ney» (11e), sur une faute de Marcel Sabitzer sur Angel di Maria, pour se sortir de ce traquenard - une «plaisanterie», a critiqué le coach du RBL Julian Nagelsmann, remonté contre l'arbitrage. Ailleurs, la superstar brésilienne s'est très peu distinguée, si ce n'est sur ses nombreuses roulades qui ont offert un spectacle triste de son talent. «On a manqué de chance à Leipzig, aujourd'hui on en a eu un peu», a expliqué Tuchel, «fatigué» de répondre aux questions sur la qualité de jeu: «On a joué avec un grand coeur», a-t-il retenu.
Mbappé, lui, a enchaîné un 8e match consécutif de C1 sans marquer. Sa 100e réalisation avec le PSG - il en est à 99 - attendra. Mais de toute façon, la physionomie du match, heurté, ne se prêtait guère à ce genre de célébration. - Nervosité - Les «Vamos» bruyants de Marquinhos, qui ont rempli les minutes de vide entre l'hymne de la compétition et le coup d'envoi, ont été le prélude d'un match difficile pour des Parisiens tendus, que les encouragements du public auraient bien aidés à surmonter leur nervosité.
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Paris a joué comme s'il était à l'extérieur, regroupé dans son camp face à des Allemands portés vers l'avant. A la mi-temps, le PSG affichait sa plus faible possession (37%) depuis septembre 2017 en C1, a noté le statisticien Opta.
L'avantage rapide donné par Neymar l'a conforté dans sa stratégie frileuse, si bien que le RB Leipzig s'est créé toutes les meilleures occasions, entre Sabitzer (11e), Dayot Upamecano (12e), Amadou Haidara (38e) et Emil Forsberg (45e+1). L'attaquant suédois a encore tenté dès le retour des vestiaires (49e). Leipzig a poussé, poussé, jusqu'à contraindre Tuchel à terminer la dernière demi-heure avec cinq défenseurs. Yussuf Poulsen, de la tête (78e), et Sabitzer (88e) ont fait passer des derniers frissons. Mais Paris a résisté et Paris reste en vie.