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«Une autre vision du rôle de chef de mission adjoint»

Fernand Guth, le président du bureau technique du COSL, est revenu sur sa démission. Il évoque des problèmes de communication avec le directeur technique, Heinz Thews à qui il reproche de ne pas vouloir de lui en tant qu'adjoint à Londres comme chef de mission. Fernand Guth part sans regrets, avec beaucoup de belles expériences accumulées.

Fernand Guth, le président du bureau technique du COSL, est revenu sur sa démission. Il évoque des problèmes de communication avec le directeur technique, Heinz Thews à qui il reproche de ne pas vouloir de lui en tant qu'adjoint à Londres comme chef de mission. Fernand Guth part sans regrets, avec beaucoup de belles expériences accumulées.

Fernand Guth, vous venez de démissionner de votre fonction de président du bureau technique du COSL. Pourquoi?

Cela fait cinq ans que j'assume cette fonction. Des divergences de vue existaient avec le directeur technique, Heinz Thews. Notamment au niveau de la communication. Mais elles ne me semblaient pas insurmontables. Cependant, l'ambiance n'y était plus...

On connaît le rayonnement de Heinz Thews. Ne vous sentiez-vous pas trop rejeté dans l'ombre?

Pas du tout. C'était lui le professionnel. C'est d'ailleurs Heinz qui est venu me chercher pour remplacer Camille Gonderinger au bureau technique.

Comment vous organisiez-vous?

Heinz s'occupait de la partie sportive. Moi du côté administratif et financier.

Quel est le point de départ de cette divergence de vue?

Le 1er mars 2010, le conseil d'administration du COSL a désigné Heinz Thews comme chef de mission pour Londres et moi comme adjoint. Je n'avais aucun problème avec ça bien que je ne comprends pas que le chef de mission soit d'office un professionnel. Je pense avoir fait mes preuves à Singapour et à Innsbruck.

Où est le problème alors?

J'avais envisagé ce rôle d'adjoint un peu différemment. Etre adjoint, c'est être capable de remplacer le chef de mission en cas de problème ou l'épauler d'une façon efficace. Pour ce faire, j'estime que j'aurais dû être présent à la visite du village olympique, au séminaire des chefs de mission et rencontrer les personnes sur place. J'avais soulevé cette question en juin...

Et?

Je ne suis pas allé à Londres. J'ai eu l'impression que cette mission d'adjoint n'était pas indispensable aux yeux du chef de mission.

Pourquoi cela aurait-il posé un problème à Heinz Thews?

Je pense qu'il aime bien faire ça seul.

Vous ne lui en avez pas parlé?

Il ne voulait pas en parler. Il m'a chaque fois renvoyé au président.

On a parlé d'un problème d'accréditation avec un quota restreint pour le Luxembourg, notamment en raison du nombre élevé d'athlètes en lice le premier week-end et du besoin d'encadrement (médecins, kinés, entraîneurs,..)?

C'est impossible à dire puisque cela dépend du nombre d'athlètes et qu'on ne sera pas fixé avant juin. De toute façon, l'accréditation d'un chef de mission adjoint n'est pas transférable.

Londres 2012, c'était un peu une récompense pour vous?

Je n'ai jamais cherché de récompense. Juste de la considération et du respect dans le traitement de ma personne.

Jeter le gant à un an des Jeux des Petits Etats d'Europe au Luxembourg, ça doit vous faire mal au cœur?

Cela me tenait à cœur. Surtout que les dossiers étaient bien lancés et que les réunions avec les fédérations se mettaient en place. Mais ce ne sera plus à moi de m'en occuper.

Qu'allez-vous faire maintenant?

Je reste tout de même jusqu'au COSL jusqu'en décembre. Je vais finaliser plusieurs dossiers. Après, je profiterai de mon temps libre pour passer du temps en famille. Je commence à avoir de l'âge et je ne m'engagerai plus dans une telle mission que celle que je viens d'effectuer.

En conclusion?

Je ne pars pas en mauvais termes avec le COSL. Ça n'a pas marché comme je l'entendais, mais j'ai beaucoup apprécié les différentes missions que j'ai menées. Les Jeux des Petits d'Etats d'Europe en 2009 à Chypre et en 2011 au Liechtenstein, mais aussi les premiers jeux Olympiques de la Jeunesse à Singapour en 2010 et ceux d'Hiver il a quelques semaines à Innsbruck. Je suis content d'avoir vécu ça. Je ne regrette rien.

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